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GER: Schwarzer Streikdonnerstag (FRA: Mon jeudi noir dans les grèves)

Schwarzer Donnerstag


Le  jeudi 29 janvier 2009 fut un jeudi noir, ou schwarzer Donnerstag. «Spécialité française», au même titre que le fromage ou le vin, la grève est un véritable phénomène culturel national, une façon unique qu’ont les français de gérer leurs conflits sociaux, au fil des siècles. Quelque 3 millions de personnes dans les rues du pays, un gouvernement paniqué, et Paris bloqué laissaient une impression assez surréaliste. Au-delà du bien-fondé du conflit en lui-même, une résidente allemande nous raconte «son» schwarzer Donnerstag.

Traduction ci-dessous

Am Donnerstag, den 29.Januar, fand also der große Generalstreik, auf französisch « Grève générale », statt. An diesem auch « Jeudi noir » genannten Tag sollte ganz Frankreich lahmgelegt werden, um gegen soziale Missstände, als ungerecht empfundene Arbeitsbedingungen, Sarkozys unbeliebte Reformen und die Auswirkungen der Krise zu demonstrieren. Vor allem der Dienstleistungsbereich war betroffen. Das bedeutete zum Beispiel keine Post oder Müllabfuhr, verspätete Züge, volle Metros. Auch Krankenhäuser oder Kinderkrippen wurden bestreikt. Wegen der Blockaden im Nahverkehr hatte meine Uni schon vorsorglich alle für diesen Tag geplanten Klausuren auf die Folgewoche verschoben. Mich betraf das zum Glück nicht, da ich meine letzte Klausur am Mittwoch hatte. Am Donnerstag bekam ich erst mal nicht wirklich etwas vom Streik mit, da ich mich erst gegen Mittag auf den Weg in die Stadt machte und nicht den RER, sondern ein Vélib nahm. Damit steuerte ich das Centre Commercial an der Place d’Italie an, um endlich auch mal von den Soldes, also dem Winterschlussverkauf, zu profitieren und mich mit Shopping für die vorhergegangene Intensiv-Lernphase zu belohnen ;). Das klappte auch alles wunderbar, da der Handel ja nicht mit streikte.

Den Streik nahm ich zum ersten Mal wahr, als ich bei Saint Michel 10 Minuten nach einer freien Vélib-Station suchen musste. Denn die Idee, aufs Fahrrad auszuweichen hatten scheinbar noch mehr Leute gehabt. Aber richtig krass war es dann erst bei der Opéra Garnier. Da war ich im wahrsten Sinne des Wortes mittendrin: Hunderte von Demonstranten, dazwischen Fotografen, Reporter und ein großes Polizeiaufgebot, auch die « forces anti-émeutes », die mit schweren Stiefeln, Schienbeinschützern, dicken Schutzwesten, Helmen und auch Schlagstöcken ausgestattet sind. Dazu eine enorme Geräuschkulisse aus Trillerpfeifen und Megaphonen. Irgendwann brannten dann auch ein paar Leuchtraketen. Aber zum Glück keine Autos ;)! Soweit blieb es dann doch friedlich. Manche Demonstranten nahmen sich auch eine Auszeit und stöberten bei Promod und Zara die Angebote durch.

Trotzdem blieb der Verkehr noch bis in die Nacht blockiert. Meine RER-Station an der Cité U war geschlossen, weil die RER B nur noch zwischen zwei Haltestellen verkehrte. So musste ich, um abends zu einer Freundin zu kommen, erst die Tram und dann 3 verschiedene Metrolinien nehmen. Und nach Hause bin ich einfach mal wieder mit dem Vélib gefahren. Merci, dass es das gibt !

Amanda GRITTNER

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Grève Générale à l’Opéra Garnier:


La grande grève générale a donc eu lieu jeudi 29 janvier 2009. A ce jour, qui est aussi appelé « jeudi noir », l’objectif était de paralyser toute la France pour manifester contre des problèmes sociaux, des conditions de travail injustes, les réformes impopulaires de Sarkozy, ainsi que les répercussions de la crise. Surtout les services publics étaient affectés. Par exemple, cela signifiait qu’il n’y avait pas de poste, de ramassage des ordures, ou que les trains étaient en retard et les métros bondés. Les hôpitaux ou les crèches étaient en grève, eux aussi.

A cause des perturbations dans le transport public, ma fac avait déjà décalé à la semaine suivante, à titre préventif, tous les partiels qui étaient prévus pour le jeudi. Heureusement ca ne me concernait pas, comme j’avais passé mon dernier partiel le mercredi précédent. Le jeudi, je ne remarquais pas vraiment la grève au début parce que je ne suis pas vraiment allé dans la ville (« à Paris » comme on dit à la Cité, NdlR) avant midi et que je ne prenais pas le RER, mais un vélib avec lequel je mettais le cap sur le centre commercial à Place d’Italie pour enfin profiter des soldes et pour me récompenser avec le shopping pour avoir bossé intensivement les semaines précédentes 😉 Tout cela convenait très bien, vu que les commerces n’étaient pas en grève, évidemment.

La première fois que j’ai remarqué la grève, c’était quand j’ai passé 10 minutes pour trouver une station Vélib’ libre à Saint Michel. Apparemment je n’étais pas la seule personne qui a eu l’idée de se rabattre sur le vélo. Mais ce n’était rien à côté de ce qui se passait à l’opéra Garnier. Là, j’étais vraiment en plein milieu: des centaines des manifestants, parmi eux des photographes, reporters et un escadron énorme de police, aussi les forces anti-émeute (CRS), qui étaient munies de bottes lourdes, de protecteurs de tibia, des vestes protectrices épaisses, des casques et même des matraques. Il s’y ajoute un bruit de fond énorme de sifflets à roulette et de mégaphones. Après un peu de temps, il y avait aussi des fusées éclairantes qui brûlaient. Mais heureusement ce n’étaient pas de voitures 😉 Tout cela restait restait assez pacifique et bon enfant. Quelques manifestants faisaient même une pause en regardant les offres chez Zara et Promod.

Malgré tout, le trafic restait cependant perturbé jusqu’à la nuit. Ma station RER à la Cité U était fermée parce que le RER B ne roulait qu’entre les deux stations Massy et Denfert-Rochereau. Donc j’ai du prendre d’abord le tram et puis trois différentes lignes de métro pour passer chez une copine ce soir-là. Pour rentrer chez moi j’ai simplement repris… un vélib. Heureusement que ça existe!

AG sur http://tubinga.de/blogs/blog5.php

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